À la rencontre de : Melissa Micaletto, fondatrice de Basketball Impulsion

Le 19/05/2021 par Théo

Blog À la rencontre de : Melissa Micaletto, fondatrice de Basketball Impulsion

Salut Melissa, peux-tu te présenter, dire ce que tu faisais avant et maintenant à la communauté Dr. Clutch ?

Je m’appelle Mélissa Micaletto, j’ai 31 ans et j’ai arrêté le basket professionnel il y a 2 ans. J’ai  joué en 1ère et 2ème division et j’avais envie d’amorcer ma reconversion dans la préparation  mentale. Aujourd’hui, j’ai ouvert mes activités un peu dans le même esprit que Dr. Clutch en lançant Basketball Impulsion, une formation en ligne pour basketteur. Je la considère un peu comme avant-gardiste, car c’est quelque chose de normal aux USA, mais pas encore en France. On était 2 à la base et puis aujourd’hui, je me suis recentré uniquement sur la préparation mentale, donc j’accompagne les jeunes joueurs à aller du niveau amateur à celui de pro. Je suis une sorte de mentor et j’utilise mes outils de la préparation mentale comme un  couteau suisse à disposition de ces jeunes-là, de 13 à 23 ans principalement, et aujourd’hui, je suis aussi en contact avec des arbitres et des entraîneurs. 

Pourquoi la préparation mentale ? Ça aide vraiment un basketteur à mieux performer ? 

C’est une grande question . On a besoin de travailler cet aspect en dehors du terrain, aujourd’hui  on parle de préparation mentale de partout que ça soit dans le sport ou pour un job, car on fait  face à des objectifs, la pression, nos peurs. Du coup, mon but, c’est de vulgariser la préparation  mentale. La préparation physique d’il y a 10 ans, c’est pour moi la préparation mentale  d’aujourd’hui. Je vois encore beaucoup de réticence, car beaucoup de staffs pros évitent que trop de personnes extérieures viennent perturber le joueur. L’objectif de la préparation mentale, c’est  d’amener une plus-value pour le basketteur. Mon but dans 10 ans, c’est de voir une différence entre les joueurs qui ont travaillé mentalement et ceux qui ne l’ont pas fait. Dans la performance, la limite de potentiel qu’on croyait possible de faire, mais on est très en retard dans la préparation mentale par rapport aux pays anglo-saxons notamment sur le stress, qu’est-ce qu’il bloque, nous limite et prendre ce recul avec quelqu’un.  

« Mon job c’est de te questionner, de te faire prendre du recul pour que tu aies une  vision sur ta problématique et que tu puisses prendre de nouveaux choix pour débloquer des situations. »

Sans dévoiler tes méthodes, car chaque personne est différente, quels sont tes tips, tes conseils, comment abordes-tu le joueur ?

C’est un vrai parcours, parce que le préparateur mental se développe en même temps qu’il  développe les joueurs. J’aime les accompagner individuellement et en profondeur. J’ai fait le  choix de travailler sur la durée et leur faire partager un moment de vie, ça doit certainement faire  écho à ma carrière de joueuse. Ma façon de faire est très individualisée, je me suis formée  au coaching d’émergence, donc un coaching de l’instant. Le joueur arrive avec une  problématique dans la semaine, par exemple des doutes aux lancers francs ou des situations très  précises auxquelles je peux amener des outils comme la cohérence cardiaque, des exercices de  respiration ou de la méditation. Je suis partisane que tout est matière à travailler, c’est-à-dire  rendre l’invisible visible, ce sont les choses dont on n’a pas conscience qui peuvent faire le plus  progresser. Mon job c’est de te questionner, de te faire prendre du recul pour que tu aies une  vision sur ta problématique et que tu puisses prendre de nouveaux choix pour débloquer des situations. 

Comment arriver à avoir confiance en soi, à garder sa concentration et sa réflexion malgré toute l’intensité du match, la pression, les courses incessantes au basket ? Cela doit être une étape dure à gérer pour un basketteur.

C’est là où c’est intéressant de travailler ces situations avec un préparateur mental. On subit un  tas de choses émotionnellement, par exemple, tu fais une mauvaise passe et je reste sur cette  mauvaise passe pendant les 4 actions qui suivent. Le problème ici, c’est que tu n’as pas  conscientisé que t’es en train de rejouer cette scène alors qu’il y a des nouvelles actions qui sont  en train de se jouer. Et j’ai besoin d’avoir toute mon attention sur la nouvelle action qui est en train  de se dérouler. Il y a aussi souvent la dialectique de « je performe à l’entraînement et je sous performe en match » , bien sûr il n’y a pas de méthode magique. Il faut creuser, qu’est-ce qui fait  que tu sous-performes en match et quels sont les éléments qui viennent interférer ? Souvent le  problème, c’est qu’on ne s’entraîne pas forcément dans les conditions de match, Michael Jordan  par exemple s’amusait à se mettre des flash dans les yeux avant de tirer des lancers-francs. C’est  typiquement un exemple de préparation mentale, le fait de simuler une situation de match. J’ai pour habitude de dire que tu dois t’entraîner plus dur que le jour du match, sortir de ta zone de  confort. C’est à l’entraînement qu’on doit rater beaucoup plus qu’en match, on n’est pas là pour  se conforter dans cette performance. 

« Apprendre à rêver ça se travaille »

Dans la préparation mentale, est ce qu’il y a le besoin de se constituer de modèles pour faire progresser le joueur ?

Il y a toujours des gens en avance sur nous, c’est une réalité, on n’est pas infaillible et le but c’est  d’apprendre à modéliser avec ses inspirations pour trouver la façon de rentrer en contact avec  ces modèles. Quand on est joueur on a besoin d’avoir un système d’inspiration  extérieur pour pouvoir accrocher le wagon et aller plus loin que ce qu’on pense pouvoir faire. Et j’ai besoin de ces modèles d’inspiration pour me dire « ok qu’est-ce qu’elles/ils font différemment  que je ne suis pas en train de faire aujourd’hui et qui m’éloigne de mes ambitions » ? Je vais  chercher toutes les informations qui peuvent m’aider à progresser, apprendre à rêver ça se travaille. 

Quand tu étais joueuse, ta coéquipière drive vers le cercle et t’oublies alors que tu es seule dans le corner, ta réaction : tu rumines et tu reviens pas en défense pas ou tu arrivais à oublier ?  

Ça a évolué avec le temps, j’ai vécu les 2 situations. Plus jeune, j’étais du genre à ruminer, être  énervée et faire moins d’effort au repli. Puis avec l’expérience, j’ai su switcher sur ce type  d’action. Une erreur d’une coéquipière, tu peux la faire aussi, donc il faut prendre ça en  considération. Les meilleures équipes que j’ai côtoyées sont justement celles où il y avait le plus  de tolérance et de solidarité, pour effectuer le repli et compenser. Par contre, la tolérance a ses  limites. S’il y a trop de répétitions ou d’erreurs, il faut avoir l’exigence de corriger les choses, mais  ça, on l’analyse avec la maturité . 

Quel est le plus dur à gérer, rater un buzzer beater pour la win ou être en sous-performance pendant 1 ou 2 mois ?

Mon avis a beaucoup évolué entre mes 18 ans et 30 ans, de mon point de vue, sur un tir, on ne  peut pas faire perdre son équipe . Si tu as un tir de la gagne, c’est que tu as bossé dur et il faut  très vite passer très vite à haute chose. J’ai eu l’opportunité d’être une joueuse dominante, j’ai eu des buzzer beaters réussis, d’autres ratés. il faut apprendre à prendre cette  responsabilité. Pour ma part, la plus dure, c’est la deuxième situation. Tu es dans un trou noir  et la sous performance t’oblige à te poser beaucoup de questions, à changer tes habitudes, peut  être même ta mécanique de shoot et changer ta façon d’appréhender les choses. Il faut expliquer la démarche à tes entraîneurs et tes coéquipiers.  

Tu avais un modèle, un.e joueur.euse qui t’a fait te dire : « j’ai envie que mon jeu ressemble à ça » ?  

Bien sûr, c’est ce qui te nourrit ta passion pour le jeu. Très jeune on n’avait pas accès à beaucoup  de highlights, alors qu’aujourd’hui, c’est plus simple de pouvoir accéder à ça et de s’en inspirer. Vers mes 10 ans, je me rappelle avoir Sue Bird en fond d’écran sur mon ordinateur. Il y a Diana Taurasi et Jason Williams car j’ai toujours aimé les joueurs audacieux. Bien sûr, il y a Tony Parker qui m’a fortement marqué, je me rappelle avoir eu l’opportunité de le rencontrer lors d’un camp basket à Strasbourg. Il avait été hyper cool lors de notre rencontre, et aujourd’hui je le suis dans son parcours d’entrepreneur. Je trouve qu’il y a des points communs avec ma vie de basketteuse entrepreneuse et ça me correspond totalement. Enfin, il y a Sarunas Jasikevicius,  j’adorais voir sa détermination en tant que joueur et maintenant comme coach. Il a une hargne et on sent qu’il ne trichait pas. je pourrais le voir pendant des heures et j’essayais de m’inspirer de  tous ces joueurs et joueuses.

Quels seraient tes conseils aux basketteurs.euses qui veulent se lancer dans le coaching mental ?

Ma petite expérience de 2 ans me fait dire que l’on est avant tout là pour l’accompagnement et le développement du sportif. Même s’ il y a des formations spécifiques, il faut apprendre par soi même, toujours rechercher de nouvelles ressources. Mon premier conseil c’est d’avoir un attrait  pour la préparation mentale, être tout le temps curieux. Il faut apprendre sur soi-même, remettre  en question ta pratique, se développer, afin de croiser les visions et affiner sa propre méthode. Le  but c’est d’acquérir une posture qui génère une confiance pour le joueur afin qu’il puisse  progresser

As-tu des projets pour la suite que tu souhaites partager à Dr. Clutch?

Mon envie est de continuer à développer la préparation mentale en France. Aujourd’hui, j’ai deux  volets: accompagner les sportifs et aussi les entrepreneurs. A la fois sur la partie état d’esprit, les  lancements d’activité mais aussi communiquer avec son style et être créatif dans ces offres. Je  suis petit à petit en train de basculer mes activités dans l’accompagnement pour entrepreneur  sans pour autant délaisser l’accompagnement sportif. J’ai un choix douloureux à faire, concentrer  mon activité sur le marché porteur qu’est l’accompagnement d’entrepreneur, ou bien continuer à  porter ma contribution à la préparation mentale des sportifs en France car elle se développe. Sans langue de bois, cela prend du temps comme une carrière de sportif, je commence à avoir des contacts vraiment intéressants pour développer mon activité et aller encore plus loin.

Tu souhaites contacter Melissa Micaletto, te faire accompagner ?

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